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1 octobre 2013 2 01 /10 /octobre /2013 22:19

tableau_additifs.jpgAlors, l’ULM est né de la volonté de quelques-uns de s’affranchir des contraintes d’une aviation de loisirs étouffée par des exigences en tous points calquées sur celles de l’aviation commerciale. Ceux-là décidèrent, de façon unilatérale, qu’en-dessous de certaines masses et vitesses, ils avaient droit de s’envoler de chez eux sur des machines bricolées par leurs soins (parfois éclairés), et tourner en rond autour du clocher sans pénétrer les espaces nécessairement réservés aux plus gros. C’est ainsi que le Gédéon vole toujours, non par conservatisme, mais par goût et suffisance personnels.

Les règles et usages sont ainsi faits en France que, mis devant le fait accompli, le législateur se contente de donner un cadre légal à ce qui est devenu état de fait. Et c’est sans doute très bien ainsi. Il fut donc donné un cadre à l’ULM, au début des années 1980. Le contexte historique est important et doit être rappelé. Nous sommes dans l’héritage de mai 1968 et, après la parenthèse Giscard, l’ambiance générale est à l’ouverture des droits tous azimuts, la gauche vient d’être plébiscitée pour diriger le pays et le Gédéon ne prend pas ici parti, il raconte. Or, cette gauche-là est alors synonyme de progrès, quand la droite est supposément conservatrice, soi-disant, tout ça. Attention, Biyanvrac te cause ici de progressisme des « mœurs », de gauche sociétale, qu’ils disent, que sur le plan économique, c’est différent puisque quasiment opposé, mais restons-en aux « mœurs ». Nous voyons ainsi les radios libres autorisées, l’homosexualité dépénalisée, le droit à l’avortement, déjà acquis, élargi, la peine de mort remise en cause (sauf s’il n’y a pas de procès), etc. Nous voyons aussi la fin du monopole d’Etat sur l’ORTF, une politique culturelle qui fit de la France la première destination touristique au monde, un élargissement progressif et pas encore abouti du droit des femmes (lequel droit autorise aussi les fesses nues pour te nous vendre du yaourt…), etc.

On peut discuter du bien fondé de ces évolutions et de leurs conséquences, mais les faits sont là et il n’y a jamais les « gentils » d’un côté et les « méchants » de l’autre et le Gédéon, encore une fois, se contente de raconter.    

Et puis, c’est bien dans cet esprit général d’ouverture des droits qu’est née la réglementation ULM actuelle. Y’en a des qui disent ainsi que l’ULM à la française est donc forcément de gauche, ce qui ne veut pas dire grand-chose hors du cadre ici rappelé. En tout état de fait, force est de constater que d’autres pays, dirigés par l’autre bord quand la technique permit à l’ULM d’éclore, imposent à ces derniers des règles fort peu éloignées de celles imposées aux avions : le Commonwealth de Thatcher ou l’Amérique de Reagan en sont de beaux exemples, par exemple, tiens.  

Dès le début puis au fil des années, on observa bien sûr des forces d’opposition, que l’on nomme « conservateurs ». Ceux qui veulent conserver les choses telles qu’elles sont. En tous cas, telles qu’elles sont à un moment donné que eux décident quand c’est, que si l’on refuse le progrès et que l’on est cohérent, on pourrait à l’absurde limite estimer qu’il s’en faut retourner vivre dans une grotte en vivant de chasse et de pêche… mais enfin, les voici, ces conservateurs, auxquels la démocratie accorde le droit de s’exprimer, qui s’en vinrent contester le droit de quelques-uns à bénéficier des mêmes privilèges que la majorité.

Biyanvrac observe que ce conservatisme grandit, dans nos sociétés. Il est même sans doute majoritaire, à bien y regarder, en tous les cas chaque individu, face à l’inconnue d’une évolution possible, se replie d’instinct sur ses acquis, avant d’éventuellement réfléchir et changer d’avis. Et ce conservatisme peut même, parfois, amener des individus, sans qu’ils ne s’en rendent bien compte, à revenir à leur point de départ. Nous sommes, alors, à la fin d’une révolution : qu’en physique, une révolution consiste à revenir à son point de départ et c’est alors qu’elle se termine. Ainsi en est-il du mariage « pour tous ». Des homosexuels, au départ animés d’une sorte d’esprit de révolte à un ordre imposé (en tous cas historiquement), viennent réclamer le droit à bénéficier eux aussi d’une institution petite-bourgeoise issue des religions, tout de ce qu’il y a de plus conservatrice et que dont même les hétéros ne veulent plus ! Au nom d’une certaine idée du progrès social, on revient à son point de départ.

Or donc, que dit le Gédéon, il en est de même dans l’ULM, dont rien ne peut laisser présager qu’il puisse se soustraire à l’évolution générale des esprits. Quand ses initiateurs voulaient qu’il soit, notamment, un élément de contestation de l’aviation de loisirs classique, à même, éventuellement, d’amener cette dernière à elle-même suivre le pas, nous voyons éclore une vague de conservatisme très puissante qui voudrait que l’ULM, enfin, se rangeât du côté des « gentils » et rentrât dans le rang. Bon, ils disent pas « rentrât », qu’ils sont conservateurs mais incultes, mais c’est pareil, t’as bien compris. Certains ULMistes revendiquent de pouvoir se poser sur les aéroports comme les autres, d’utiliser la radio à foison comme les autres, de transponder 7000 jusqu’à plus soif, d’être équipés de trains rentrants, pas variables, glass cockpit et autres pilotes automatiques (comme bien peu des autres, pour le coup). Ce faisant, ils réclament le droit d’un retour en arrière et sont donc conservateurs, alors qu’ils prétendent être une force de progrès. Et crac !  

Ainsi, ceux qui, ici ou là, taxent le Gédéon de « conservateur » parce qu’il serait (ce qui reste à démontrer), adepte d’un ULM « à l’ancienne », sont bien au contraire, eux-mêmes les conservateurs, quand ils veulent que l’ULM « redevienne » un avion comme les autres, à la manière de ce qu’il s’est passé dans bien des pays voisins. Biyanvrac, lui, reste révolutionnaire, en ce sens qu’il ne veut pas voir l’histoire revenir à son point de départ !

Billet paru dans ULMiste n° 15

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30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 12:53

1131276-12736-thickbox.jpgLa France, fille ainée de l’Eglise, Grande Nation d’entre les Nations, phare de l’Occident, pays des Lumières et des Droits de l’Homme (faut pas être timide, hein ?), qui a su, à une époque, imposer sa langue au monde entier, que même la cour d’Angleterre, seconde et secondaire mamelle de l’Occident, jactait en français à une époque pas si lointaine, imitée en cela par les autres pays d’Europe. La France, à qui l’actuel maître du monde doit son existence. La France, que quand elle s’appelait la Gaule et à l’heure où le reste du monde vivait encore dans des grottes en mangeant ses crottes de nez, inventait le pantalon, la charcuterie, le syndicalisme, la cotte de mailles, l’écologie, la charrue à bœufs, la bijouterie moderne, l’impôt, la mode et l’école publique, que ces derniers points, tu peux les vérifier, le Gédéon ne dit pas toujours et par principe que des conneries. Plus récemment, la France, phare du truc etc., inventait le Minitel vingt ans avant l’internet, le TGV avant ses clones, l’automobile diesel sous les railleries, le Concorde que personne ne copia, mais enfin bon, cessons là, qu’on va croire que le Gédéon est un vieux con chauvin et passablement xénophobe.

 

Que le susdit, ça c’est ce qu’on avait encore le droit de dire, revendiquer, enseigner, affirmer, voilà encore pas si longtemps. Que maintenant, la France, il faut en dire, penser, professer et affirmer que c’est rien que des méchants, qui ont fait du mal à tout le monde, qui se sont empiffrés des richesses des autres, qui sont arrogants, sales, dédaigneux, supérieurs, etc. Bon. Même que si tu poses un drapeau Français sur ton balcon, comme ça se fait partout ailleurs sans aucun problème, ben, en France, fais ça, tu passes pour un dangereux nazi.

 

Mais bon, le Gédéon n’en dit pas ce qu’il en pense, hein, il constate juste. Donc, en 2013, la France n’est plus ce qu’elle était et même, à bien y regarder, ce qu’elle pensait être jusque-là serait peut-être bien et même certainement de l’imposture. Soit. Cessons de nous prendre pour ce que nous fûmes, battons notre coulpe et enfonçons-nous dans la crise. Merci.

Mais, mais. Voilà qu’une lueur d’espoir, ou d’inquiétude, pointe son nez. Un truc qui pourrait, selon comment on le regarde, raviver un chouia l’aura de la France, sa qualité de phare, son « leadership », comme on dit, maintenant que les Anglois et dérivés nous ont supplanté dans notre rôle et n’en rougissent pas, eux…

 

Cette lueur, c’est l’hélicohuelle, que dit le Gédéon. Pour les retardataires, petit rappel. Il y a cinq ans, tout rond (mars 2008), Biyanvrac posait que « hélico ULM », ça n’a aucun sens. Le « M » de « ULM » signifie « motorisé ». Or doncques, vu qu’un hélicoptère non motorisé ne saurait exister, le Gédéon posait donc que « hélico ULM » est passablement pléonastique et offrait ainsi l’appellation de « hélico UL », prononcé hélicohuelle. Cette proposition ne retint l’attention de personne, mais les gédéonistes s’y retrouvent.

Bon, alors, quel rapport entre cette hélicohuelle et les braies de nos ancêtres les Gaulois ? Le rapport, il est que voici : depuis que ces machines-là existent, ces hélicohuelles de plus ou moins moins de 450 kg, elles volent, pas certes partout dans le monde, mais dans bien des pays, pour la plus grande satisfaction des grands enfants qui jouent avec. Y compris en France, note bien, où on en comptait une petite soixantaine avant que cette machine ne devint, voici un an, officiellement un ULM, grâce aux efforts de ceux restés dans l’ombre et que s’approprient ceux qui étaient contre au départ. Bien.
 

Et voici que, du simple fait que la France décide que ce truc devient un ULM, les constructeurs se précipitent pour proposer, chacun plus qu’à son tour, leur propre machine, conforme, tout ça.

Et là, le Gédéon, il s’interroge. Se demande. Réfléchit. Et ne comprend pas.

 

Alors quoi ? La France serait-elle encore en mesure de donner le La ? Ou bien croit-on encore, ici ou là, que la France serait un marché tellement porteur en matière de jouets pour très riches que tout à coup, du simple fait que, il convient de ne pas louper le coche et se tenir prêt à affronter un afflux massif de commandes fermes ?
 

Avant que l’hélicohuelle ne devint ULM en France, on ne comptait, de par le monde, guère qu’une seule machine capable d’entrer dans la cadre désormais défini. Et encore, celle-là, il lui fallut tenir un régime sec et se voire modifier, par rapport à ses sœurs destinées à des marchés plus permissifs ou, sans doute, plus réalistes.

 

Mais voilà qu’en moins d’une année et du simple fait que c’est désormais permis, dans certain cadre, en France, près de dix nouvelles machines sont sorties comme par enchantement des ateliers de fabricants dont, pour la plupart, personne n’avait entendu goutte jusqu’ici…

La question que se pose le Gédéon est celle-ci : ces fabricants-là sont-ils vraiment absolument persuadés que le seul marché français suffira à couvrir leurs investissements et, éventuellement, gagner des sous ? Ou bien croient-ils que, par effet ricochet, le reste du monde suivra le Guide de Lumière et adoptera la même règle ?

 

Dans un cas comme dans l’autre et à défaut de toute autre hypothèse plausible, le Gédéon est au regret de prédire qu’ils se le mettent profond. Non, le marché français n’absorbera pas des centaines d’hélicohuelles et non, le reste du monde ne suivra pas son exemple. Sans quoi ce serait déjà fait, les règles actuelles ont été adoptées il y a quinze ans et, ce que l’on constate, est que le reste du monde militerait plutôt pour que nos règles s’adaptassent aux leurs… l’exact inverse de ce qui semble espéré…

 

billet publié dans ULMiste n°14

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14 janvier 2013 1 14 /01 /janvier /2013 18:33

60252-Old_Man.jpg« Il n’y a pas de bon pilote, il y a de vieux pilotes », dit un adage dont on méconnait l’origine et qui se conjugue aussi dans la moto et autres activités réputées à risque.

Bon.

Le Gédéon n’est pas très intelligent mais un petit raisonnement de base, à une seule inconnue, ne lui est pas inaccessible. Le voici donc, au pied de son pommier, en attendant que le vent ne baisse et en prenant garde à ce que le Newton Gotliebéen ne se manifeste pas tout de suite, le voici qui se prend à réfléchir à ce populaire proverbe.

Enfin, populaire, peut-être pas. Qu’en bon paysan qu’il est, le Gédéon sait bien que les préceptes populaires sont pleins de bon sens. D’intelligence, donc.

Or, ici, d’intelligence, point. Macache, oualou, nada, nothing, nichts, niente, nihil et tout ça.

Que, regarde bien : il n’y a pas de bon pilote. On est dans une affirmation absolue, indiscutable, sans nuance, sans pondération. Si on a dit « y’a pas », c’est que « y’a pas », « pis c’est tout », comme dit un chevelu cousin de Biyanvrac entraîneur de nageuses caractérielles.

Puis, plus loin, « il y a de vieux pilotes ». Ce qui sous-entend, si les deux neurones du Gédéon connectent correctement, que ceux qui ne deviennent pas vieux sont mauvais. Ou pas ? Or, doncques, tout ça tout ça, s’il y a de mauvais pilotes (et le Gédéon plussoie, lui qui se classe derechef dans cette classe), ils seraient mauvais, alors, par rapport à quoi ? A qui ? A quel ? On ne peut définir du négatif que par rapport au positif qui s’y oppose. Si on dit « il fait pas beau », c’est qu’on songe à par rapport quand il faisait beau. On oppose le mauvais temps au beau temps. Si ont dit « quel con celui-là », c’est bien qu’on l’oppose, le celui-là, à un qui n’est, lui, pas con, jamais, c’est-à-dire soi-même !

Ainsi donc, s’il y a de vieux pilotes parce-que les mauvais pilotes sont morts, c’est donc bien qu’il y aurait de bons pilotes. Ou alors, faut qu’on lui explique, au Gédéon.

 

Et alors, il veut tout de même comprendre, Biyanvrac, pourquoi donc qu’on insiste avec ce con proverbe, dont il vient de démontrer qu’il n’a aucun sens.

 

Et, voici. Ce qu’il en dit, le Gédéon, c’est qu’on sort ce verset pour éviter de se laisser aller à croire que le bon, ce serait soi-même. Soit et fort bien. C’est humble et modeste, qualités que l’on nous demande, aviateurs du dimanche ou du lundi, de posséder, entretenir, faire fructifier, tout ça. Oui. Bien.

 

Mais s’il faut en effet éviter de se laisser aller à se croire soi-même le bon qui deviendra vieux, pourquoi tout autant refuser cette qualité à l’autre ? Car alors, maintenant qu’on a démontré que s’il y a de vieux pilotes parce qu’il y a de bons pilotes, mais que dans le même temps on a répété qu’il ne faut pas se croire bon soi-même, il est où, le bon qui deviendra vieux, si chacun dans son coin s’auto-persuade qu’on n’est chacunement que des brêles ? S’il n’y en a pas, de bon, c’est ennuyeux, que du coup on va tous crever jeunes et que le Gédéon, qui l’est plus tellement, commence à flipper sa race, sous son pommier. D’ailleurs, le voici qui s’en va vers un ciel plus clair, tiens, histoire de s’éviter, puisqu’il va mourir bientôt, d’être occis pas le Newton.

 

Et alors, concluons. Biyanvrac affirme qu’il y a des bons. Et qu’il faut les identifier et en faire des modèles. Car, si en effet on se doit d’éviter de s’auto canoniser, on n’est vraiment bon que lorsque l’on est ainsi reconnu par ses pairs. Et sur des critères sérieux, pas juste parce-que c’est le dernier qui a causé.

Et de leur vivant, les identifier et s’en inspirer, pas une fois qu’ils sont démontré qu’ils ne vieilliront pas. Que ça, le Gédéon, y’a rien qui l’énerve plus : à chaque fois qu’il y a un mort, on entend des cris « pourtant c’était le meilleur d’entre nous », alors que, de toute évidence, ce n’était pas le cas et, du reste, ce sont les mêmes qui implorent le présent précepte à tort et à travers… il n’y a pas de bon pilote, il n’y a que des vieux pilotes, mais quand un meurt trop jeune, c’était le meilleur d’entre nous… au bout d’un moment et même tout de suite, faudrait savoir.

Et, tiens, pour finir et mettre tout le monde d’accorde, le Gédéon va t’asséner une vérité absolue, indiscutable et avérée : il y a, très majoritairement, des vieux pilotes, ou des qui le deviendront. Des bons. Et des moins bons.

 

Et même des mauvais, qui mourront d’un cancer du fion, comme tout le monde.

Billet publié dans ULMiste n°13

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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 22:28

Bernard-Chabbert.jpgBon, le Gédéon a reçu son ULM Info, comme tous ceux qui y sont abonnés, soit environ 7000 ULMeux et quelques autres qui le reçoivent gratuitement.

 

Et alors, outre que la couverture expose un paramoteur non identifié, apparaît en page 32 une chronique du grand Monsieur Chabbert, que le Gédéon va pas te le présenter. C’est dans une rubrique nommée « libre opinion, libre propos », que du coup ça veut dire que la fédéplume ne partage pas forcément l’avis mentionné. Que c’est très bien qu’il y ait une telle rubrique et que Biyanvrac va pas s’en plaindre, lui qui a pu s’exprimer pendant des années dans ce même medium, sans censure aucune (sauf qu’au bout d’un moment on l’a invité à aller ergoter ailleurs, mais merci quand-même !).
Et donc, le Chabbert. Il nous avait déjà expliqué, il y a quelques années, dans ce même bulletin fédéraste, qu’à cause d’un malheureux ennui de santé que personne va lui envier, le voilà interdit de voler sur ses avions, que pourtant il aura chéri si longtemps, de la passion le plus pure qui soit. En tous cas, interdit de voler seul, rien ne l’empêchant de prendre les commandes avec un aéronautiquement valide à ses côtés. Enfin, aéronautiquement, c’est-à-dire pour la médecine aéronautique, que le Gédéon t’a déjà expliqué. C’en est des, ceux-là, qu’ils sont médecins. Bien. Et alors, les voilà qui inventent la « médecine aéronautique », qui n’est pas une spécialité, mais juste un truc qu’ils s’octroient entre eux, à leur seul bénéfice. Et si toi, pauvre péquin, voire même ponte de l’Aviation civile, tu t’en viens un peu demander qu’est-ce que pourquoi que, par exemple, quand on t’a refait la pompe à injection à neuf, tu passes pas la visite quand-même alors que t’es tout neuf, donc, les voilà qui se campent sur leur diplôme de toubib « êtes-vous médecin pour ainsi oser outrecuidamment venir donner votre avis sur une science qui vous dépasse ? », que y’en a même qui ponctuent d’un « pauvre con ». Voilà, payez là, merci, j’ai mon yacht à changer cette année. 

 

Mais on diverge, encore une fois…

 

Et donc, le Chabbert. Le voilà qui a acheté un Polaris, l’heureux homme, vu que sans visite médicale il ne peut plus piloter qu’un ULM. Et le voilà qui s’en vient le prendre en mains sur l’aérodrome de « TERUM », qu’il dit, que tout le monde aura compris que c’est Muret, chez le distributeur français de cette machine. Que là, comme sur bien d’autres terrains, il y a des pistes pour les avions et une pour les ULM. Celle des ULM mesure 300 mètres, a de bons dégagements, sauf un bâtiment de la DGAC planté sous une finale, mais qui reste largement gérable. La preuve, ça fait des années que les ULM y évoluent, y compris les machines type Polaris, vu que le distributeur y fait de l’école et prise en mains avec.

Et alors, paf, le Chabbert, le voilà qu’il regrette de ne pas pouvoir utiliser la piste avion, que pour sa sécurité ce serait quand-même vachement mieux, qu’il dit, tout aussi vachement mieux aussi, qu’il le dit. Que tu comprends bien que 300 mètres pour poser un ULM, c’est un peu peu, et que donc, sur 1100 mètres, on serait carrément mieux. Bon. Alors là, le Gédéon, il voit pas bien le truc. Le mec vient à l’ULM. Par dépit. Pendant des années, il en a dit que c’est caca, comme beaucoup de ceux qui ont retourné leur cuir d’aviateur depuis. Il s’en bat lui-même la coulpe sur son forum, que le Gédéon t’a déjà dit où. Et alors, pendant que l’ULM a fait démonstration, depuis longtemps, de sa viabilité, que c’est justement ce qui leur a fait changer d’avis, aux ceux-là, voilà-t-y pas que, selon eux et, en l’occurrence, le lui, il faudrait tout à coup tout bouleverser pour s’adapter à leurs normes, alors que ce sont justement les ces normes-là qui les amènent dans le mur.
Bah le Gédéon va te dire, camarade Chabbert (il peut l’appeler camarade, vu que le Gédéon serait même un peu son prédécesseur, dans les pages du fédéral support en question). Camarade Chabbert, c’est justement au nom de ta sécurité que ton instructeur exige de toi que tu puisses poser ton ULM sur une piste de 300 mètres. Il te sera plus facile, ensuite, d’aller taquiner les aéroports si ça te chante, alors que l’inverse, accroche-toi ! Un mec qui n’aura fréquenté que des pistes d’avion aura bien du mal à s’adapter à une piste ULM. Et que c’est bien ce que tu prouves, dans ta chronique. Alors oui, pour ta sécurité, mouille la chemise et vas-y, sur les 300 mètres. Ensuite, avec un peu d’entraînement, tu pourras même aller voir des pistes plus courtes, que, pour un ULM normalement constitué, 300 mètres, c’est l’équivalent du Bourget pour un DR400.

 

Bienvenue à toi, mais ne viens pas nous chercher des noises tout de suite, que sinon ça va mal se passer. Pour toi, en premier lieu. Quand tu seras en panne moteur avec ton machin, vu que ça arrive encore (demande au commerçant qui t’a vendu ton nouveau jouet), tu en riras, une fois que tu sauras poser sur 100 mètres.

 

Et puis alors, si ça te va toujours pas et que tu veux quand-même imposer ton point de vue, le Gédéon t’a déjà dit précédemment à quoi il t’invite…

 

 

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10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 19:27

homer.jpgAlors bon, l’esprit ULM ; « esprit ULM », guillemets ici mis par ceux qui le fustigent. Ou prétendent, ou feignent de prétendre, que cette denrée-là n’existe pas. Un peu comme Dieu : ceux qui prétendent que c’est une notion fictive ont autant de mal, sinon plus, à démontrer leur théorie que les créants. Alors pourtant que, le Gédéon te le rappelle, depuis que l’homo est sapiens et pour encore longtemps, il croit, très majoritairement. Certes pas de la même façon selon le lieu et le temps, mais, en gros et même en large, l’idée est qu’il est une force (ou plusieurs), qui nous sont supérieures et vont nous punir si on est méchants (et inversement). Voilà l’esprit du truc, qui existe bel et bien. On peut et le Gédéon ne s’en prive pas, discuter de la forme, mais le fond de l’idée est ce qu’il a rappelé.

 

Et alors bon, donc, cet esprit ULM, on a bien du mal à le définir. Car, avant de prétendre que ça n’existe pas, il faut bien laisser loisir à chacun d’en définir les contours, selon son lui à lui, qu’il a le droit de penser ce qu’il veut, chacun, tout autant que de penser autre chose, et chaque chacun peut en discuter librement, courtoisement, alcooliquement, rayer la mention inutile en fonction de ton kiff. Tu peux aussi te taper dessus comme font les eunuques sous pseudo sur certains fora, mais seuls les sots leur accordent crédit, aux ceux-là qui s’expriment mais n’assument pas ce qu’ils ont à dire. Quand on est sapiens, on montre son visage et on cause. Quand on se cache, on est cavernus, donc pas encore évolué. Primate, quoi. Et les ceux qui s’imaginent encore que le Gédéon est un pseudo se le mettent profond. Il est un personnage fictif, que c’est tout expliqué par son auteur sur son blog, page « qui est Gédéon ».


Il y en aussi qui causent au grand jour mais qui, pour le coup, feraient mieux de se cacher, que comme disait l’autre « à les voir ils ont l’air con, à les entendre ça confirme ». Mais enfin, on digresse, encore une fois…

 

L’esprit ULM, donc, Biyanvrac va tenter de te t’en donner son idée à lui, que t’en fais ce que tu veux, mais qu’il lui semble, à lui, que c’est légèrement teinté de ce bons-sens paysan que les gens intelligents et cultes lui reconnaissent.
Que du reste, c’est pas vraiment son idée à lui tout seul, mais celle qui est donnée par l’histoire, c’est-à-dire tout simplement le déroulé chronologique des faits. Au départ de l’action, le législateur a dit aux ULMistes : « amen dico vobis, vous voulez pas être de la Grande Aviation, soit, vous n’en serez point. Mais, en contrepartie, vous volerez sur des merdiers en chiffons aux performances ridicules, hors des espaces contrôlés et des aérodromes. » Voilà, ça c’est l’esprit de la loi ULM, notion « esprit de la loi », qui existe bel et bien, que s’il n’y avait que la lettre de la loi, il n’y aurait pas de juge. Exemple : la lettre de la loi est qu’il ne faut pas rouler à plus de 130 km/h sur autoroute. L’esprit de cette même loi est qu’il ne faut pas rouler trop vite, pour ta sécurité, celle des autres, des petits lapins et tout ça. Bon. Un jour, tu roules à 130. « Super Connard » est devant toi, à 128 km/h. Pour le doubler plus efficacement et pas te retrouver sur la file de gauche pendant dix bornes, tu mets un petit coup de gaz juste le temps de dépasser et te voilà à 134 km/h pendant quelques secondes. Le machin te flashe à ce moment-là, que cette saloperie est toujours là où il fallait pas, comme la panne moteur en ulme. La lettre de la loi te punit. L’esprit sain (le juge) va observer ton cas, constater que d’habitude tu te tiens bien, accepter tes expliques et te laisser rentrer chez toi peinard. Voilà, dans un monde idéal, ce que ça donne, l’esprit ou la lettre. On en est loin…


Or donc, l’esprit de la loi ULM, c’est qu’on n’est pas des avions, que ça, ça existe, c’est vachement très bien (et même très mieux que nous sous bien des aspects) et que si on veut avionner, on avionne.

 

Voilà que, au fil des décennies et pour des raisons que le Gédéon en a déjà causé des centaines de fois, on se retrouve avec des machins qui pèsent 472,5 kg (HT) au décollage, qui volent à 250 km/h, transpondent 7000 autant qu’ils peuvent, sont pilotés par une machine bricolée par un couillon au fond de son garage ukrainien, et que certains de leurs utilisateurs, tout contents, trouvent que bon, c’est bien gentil tout ça, mais maintenant il faudrait que ça pèse deux tonnes et qu’on ajoute des règlements.


Pourquoi pas, que dit Biyanvrac, que t’as relire son blog pour comprendre pourquoi pas.

 

Mais sauf que, quand des ULMistes, pour se défendre, invoquent « l’esprit ULM », ils se fondent sur quelque-chose qui existe ! Et existe encore. Et pour longtemps ! Que les ceux qui transpondent 7000 et veulent le beurre, l’argent du beurre et son cul sur la commode, sont très minoritaires et sont bien souvent des qui en viennent, justement, de cet avion. Ils en ont fait de la merde et plutôt que de réparer leurs erreurs, prétendent que nous-autres devrions nous adapter à leurs caprices autodestructeurs à eux.

 

A ceux-là, qui prétendent que l’esprit ULM n’existe pas, le Gédéon n’a qu’un mot à dire, en mode on se tape dessus mais sans se cacher :

 

« Casse-toi, riche con ! »

 

billet publié dans ULMiste n°12 

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2 mai 2012 3 02 /05 /mai /2012 22:49
Green001.jpgLe Gédéon, il est comme toi, le matin, en compagnie de l’ami Ricoré, il écoute les nouvelles sur son poste à galène. Et là, ce matin, stupeur, il oit que ça cause de paramoteur ! Que des militants de Greenpeace sont allés « se poser » dans une centrale nucléaire, à Bugey, qu’ils disent. Bon, déjà, on dit « au Bugey », que le truc est installé dans la région que son blaze c’est « Le Bugey ». Enfin bon bref, c’est la centrale nucléaire du Bugey.
Le gars de l’ORTF précise qu’une vidéo est en ligne sur le site des ceux-là qui prétendent sauver la planète de dangers imminents depuis plus de 40 ans. Biyanvrac s’empresse donc d’aller la regarder, posément, lentement, image après image, pour bien faire le tour du steak avant d’en causer. Alors bon, on voit deux paramoteurs de marque allemande (normal, les gars en question sont Prussiens), avec de belles ailes jaunes siglées « Greenpeace », qui décollent très proprement, survolent le machin, déposent un fumigène au sommet d’un bâtiment qui abrite un réacteur, puis l’un d’eux « se pose » au milieu du site. Que ça, c’est ce qu’on dit les journaleux généralistes, mais en fait, le Gédéon voit bien que, visiblement, c’était pas tellement prévu. En réalité, le type passe dans la turbulence d’une tour, se fait un vrac anthologique et se ratatine 30 mètres plus bas, apparemment sans mal. Que pour les non initiés qui tombent ici par hasard, un paramoteur est un parapente à moteur. Le parapente en question, il est gonflé avec l’air qui est fourni par son déplacement dans la masse d’air, on voit très bien la mise en œuvre du processus au moment du décollage sur la vidéo. Quand la masse d’air est perturbée et que le parapente vient à traverser la zone mouvante, il se peut produire que le truc se « dégonfle » au moins partiellement et, forcément, ça va beaucoup moins bien marcher. Un bon pilote sait se sortir de telles situations, le plus simplement en ne faisant rien, sur les ailes modernes. Or, ici, le gars, qui est sans doute mauvaisement entraîné, fait et donc empire le truc, d’où sa lamentable et imprévue chute.
Le fumigène y déposé est censé, selon le site d’eux, représenter une bombe que le dispositif aurait pu poser là, dans le but de faire beaucoup de mal pour asseoir les revendications diverses de nos terroristes. Lesquels ne sont, rappelons-le et contrairement à ce qu’on nous dit, qu’à moins de 1% des barbus, en Europe, selon les données de Europol que t’as qu’à chercher toi-même sur ton internet. On constate d’ailleurs que les fous d’Allah représentent, statistiquement, autant d’attaques terroristes à travers l’Europe ces dernières années que divers courants de défenseurs de la nature et du monde animal ! Mais, encore une fois, le Gédéon digresse et te prie d’entendre qu’il ne s’en excuse pas. Et merci.
Donc, alors, posons le truc : ces Allemands-là, qui ne rechignent sans doute pas à éclairer leurs pénates au nucléaire, s’en viennent chez nous essayer de démontrer que les systèmes de sécurité défaillent, vu qu’on peut survoler une centrale nucléaire française avec un chiffon volant et y déposer un fumigène symbolisant une bombe. Donc et conséquemment, le nucléaire représente une menace réelle pour le bien-être des gens, vu qu’il est mal protégé… Que pour poser le cadre, il convient de rappeler que depuis qu’on nous laisse croire, en France, que de dangereux barbus (exclusivement) en veulent à notre tranquillité, il est interdit aux pilotes, le Gédéon y compris, de s’approcher à moins de 5 kilomètres des sites sensibles de ce type, plus ou moins selon la configuration des lieux. Et ceux-là qui, par erreur ou distraction dans tous les cas, ont enfreint cette règle, se souviennent du voyage, eux qui se sont vus retirer leurs licences de voleurs pour de longs mois, en plus d’amendes absurdes. Dans le meilleur des cas, que le 8 septembre 2008 un ULM trois-axes CT a carrément été plus ou moins descendu par un Mirage pour avoir prétendument écorné une dite zone !
Passons sur l’absurdité de la démarche des verts pisseurs et son inconséquence, que tout le monde a bien compris que qui veut jeter une bombe sur une centrale nucléaire y arrivera fort bien, même, voire surtout, sans faire appel à un bruyant, léger et dépourvu de charge utile paramoteur. Que d’ailleurs, les ceux-là qui se disent écolos devraient s’interroger sur l’image qu’ils véhiculent en volant sur des engins qui sont assumés comme très polluants et peu amis d’un monde meilleur, comme Biyanvrac l’a déjà largement démontré ici. Qu’un vrai écolo jetterait sa bombinette à l’aide d’une catapulte, par exemple, qui offre l’avantage supplémentaire de n’être pas interdite à proximité du site en question. 
Puis, aussitôt la vidéo vue et étudiée, le Gédéon s’en va se promener dans les commentaires. Bien sûr, on y trouve en majorité des lavés du cerveau qui félicitent Paixverte pour son action. Puis, aussi, des qu’on s’imagine qu’ils volent, qui se lamentent de cet acte, qui va forcément, selon les eux, impacter leur paisible pratique du dimanche en entraînant encore des alourdissements réglementaires. La presse spécialisée, la celle qui cause en ligne, condamne tout autant en reprenant la même litanie. Même la fédéplume, que le Gédéon commentera pas plus pour qu’on arrête de lui dire qu’il s’acharne sur la, condamne et excuse des exiges.
 
Alors que lui, le Gédéon, il exulte de joie !  Ce qui s’est passé ce matin au Bugey est, à son sens, très positif, si on sait lire les faits autrement qu’à travers le prisme passablement parano du pilote du dimanche.
 
En effet et tout d’abord, des dizaines de millions de gens ont vu tourner en boucle des images de paramoteur sur toutes les chaînes de TV et tous les sites d’actualités en ligne et ça faisait bien longtemps que ça n’était pas arrivé. Or, on sait tous que ça apportera forcément du positif, que y’aura forcément une poignée de types ici et là (voire mêmes des typesses), qui vont chercher sur leur internet et trouver l’école la plus proche pour, eux aussi, aller en jouer de ce truc cool qu’ils ont vu comment ça décolle (mais comment ça doit pas poser).
Ensuite et surtout, on a la démonstration, grâce aux greenpisseux teutons, que l’ULM ne représente aucun danger pour une centrale nucléaire et que, par conséquent, les zones d’exclusion qui s’y rapportent ne doivent plus le concerner !
 
En effet, en ce matin du 2 mai 2012, un ULM de classe paramoteur s’est crashé sur une centrale nucléaire sans entraîner le moindre dégât. Et là, le Gédéon s’en ouvre une, tiens, pour célébrer !
 
…et noyer ses illusions…
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26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 19:05

 

Bon, alors, le Gédéon a fait sa petite revue de presse, comme ça lui prend parfois. De presse aéronautique, bien sûr, pas de celle qui réinvente la vie de nos stars ou relaie les communiqués du Palais.

 

Et alors bon, il a observé, Biyanvrac, que ces temps-ci un truc est à la mode, que tous les magazines ou presque sont allés voler dessus : le WT-9 Dynamic turbo. Bien sûr, il ne s’agit que d’un flot de louanges, une « battle », comme disent les djeunz que tu vois bien que le Gédéon est pas si décalé que tu le crois,  une « battle », donc, de léchage de bottes de la machine et de son distributeur. Biyanvrac ira pas jusqu’à entretenir l’idée selon laquelle le but d’un magazine est d’appâter les annonceurs, non, pas de ça chez lui, que du reste cette idée s’entretient très bien d’elle-même, merci. Surtout quand le magazine en question prend la peine de te rappeler que la structure qui distribue ça a déjà vendu plus de 100 ASH 25 et 30 à 300 000 € le bout…

 

Ce qui le peine, le Gédéon, est que cette machine-là est un « LSA à la française ». Bon, très bien, et alors ? Et alors, que ce truc-là, c’est une invention bureaucratique pour permettre aux LSA américains de voler sous nos cieux autrement que sous laisser-passer. Qu’en France, n’est-ce-pas, on sait mieux que tout le monde, donc plutôt que de dire « ok, c’est certifié dans son pays, donc ça doit pouvoir voler en France sans souci, welcome, benvenuto, marhaba, tout ça », non, on invente tout un tas de règles et de conditions en plus, en moins, bref, plus grand chose à voir avec le LSA d’origine. Soit dit en passant, on nous disait, depuis dix ans, que ce marché allait exploser. Or il n’explosa point, puisque moins de 2000 avions ont été vendus sous ce régime en 6 ans dans ce pays qui compte plus de 300 000 pilotes privés… ce que l’on appelle, commercialement, un fiasco, que dit Biyanvrac. Et c’est la raison pour laquelle les constructeurs, majoritairement originaires de l’ancienne Union Soviétique, ont fait pression et continuent d’œuvrer pour que leurs produits puissent voler légalement sous d’autres cieux…

 

Mais on s’égare, on se perd… que là où il veut en venir, le tordu, c’est que, depuis des années, cette chose-là était un ULM. D’ailleurs « Volez ! » semble être bloqué sur cette idée, vu que ce même Dynamic turbo y est présenté comme un ULM, ce qui pour une machine de 350 kg équipée d’un 914 serait une sorte de première. En tous cas, assumée comme tel. En passant, le Gédéon note que ce seul turbo de chez Rotax pèserait près de 50 kg, vu que la seule adjonction de cet appendice fait grimper la balance d’autant, mais bon, hein, ne soyons pas mauvaise langue…

 

Donc, bon, sauf « Volez ! » qui s’est un peu perdu en route, les autres se réjouissent de ce que, enfin, cet avion soit un avion, et non plus un ULM. Et tant mieux ! Biyanvrac t’a déjà expliqué depuis des années, toi qui suis son blog, en quoi le LSA et autre ELA mettrait de l’ordre dans le grand bazar des « ULM » haut de gamme, qui ne le sont que par le prix et la masse à vide, vu que, côté utilisation, tourner en rond autour de son terrain avec 18 litres à bord, c’est plutôt bas de gamme, côté pratique… le Gédéon, lui, il fait ça très bien avec son merdier à 1000 €, merci. Que là non, avec, enfin, 600 kg au décollage, on peut, en restant toutefois verticalement diminué et gastronomiquement ascétique, enfin, décoller avec les pleins de carburant. Bien, bien, tant mieux, encore une fois.

 

Avant que tu ne comprennes où le Gédéon veut en venir, toi qui es déjà perdu, revenons un peu sur l’histoire.

 

Au début était l’aviation. On ne se posait pas tellement la question de savoir si c’était légal, autorisé, permis, certifié ou quoi que ce soit, non. On bricolait son truc chez soi et on allait voler avec… Tenter de, pour être précis. Puis, l’Etat régalien, celui qui veut faire ton bonheur malgré toi, est venu mettre son nez là-dedans et c’était le début de la fin. Qu’on certifie des machins destinées à transporter des touristes, Biyanvrac n’est pas contre, à condition que ce soit l’Etat qui y veille et non pas le constructeur lui-même. On en est donc loin. Mais que, s’agissant de machins de prolos destinés à tourner en rond, dans un rayon plus ou moins important, autour du terrain d’attache, il a déjà été démontré moult fois que ça ne sert à rien. La preuve par l’ULM, dont on a dit que ça réinvente l’aviation. Et c’est rigoureusement exact. Au-delà des aspects techniques, les pionniers de l’aviation étaient des ULMistes, au sens réglementaire : auto-responsables !

 

Mais, lorsque l’ULM s’est développé, la presse d’aviation noble, celle qui a besoin qu’on la lui tienne pour viser droit, a non seulement ignoré cette chose, mais encore, a déversé son flot de critiques : « c’est tout pourri, c’est la honte de l’aviation, ces beatniks sont mal formés, font n’importe quoi, leurs machines sont bricolées au fond du hangar et tout ça. » Enfin, pas tous et pas tout de suite, mais sommairement. Par exemple, le magazine « Pilote Privé » fut le premier à parler d’ULM sous toutes ses formes et même, avant cela, de deltaplane, que le fondateur et dirigeant de l’époque, Alain-Yves Berger, fut le premier à nommer ça du « vol libre », définition qui a été reprise dans le monde entier et qui donna, avec son accord et sur ses conseils, le premier magazine éponyme ! Depuis, ce mag a changé de mains, se nomme « Aviation et Pilote », cause avec déférence de ce qu’il se passe dans les grandes compagnies et teste, donc, ce truc turbo. Enfin, teste : un petit vol vite fait, juste histoire de constater, en s’en réjouissant, que c’est bien beau, bien équipé d’écrans, de pilote automatique, de cuir, de train rentrant, de tout ça qui fait que c’est avion qui plaît, puisque c’est un machin que tu t’assois dedans pour le regarder voler, en croisant les Spoutniks tellement que tu voles haut. Tu vas pas en plus vouloir admirer le paysage, non, c’est pas fait pour, que de toutes façons, vers le bas, y’a rien que des ailes tout plein.

 

Dans « Aviasport », on est dans le même ordre, sous la plume, toutefois, du Chabbert, ce qui rend la lecture un peu plus digeste à un Biyanvrac qui aimerait savoir écrire et qui, à défaut, se contente de réfléchir.

 

Mais alors, bon, pas un seul qui rappelle que si ce formidable avion existe, que le Gédéon admet l’idée que c’est formidable si on aime faire du simulateur volant plutôt que de piloter un aérodyne, pas un seul, donc, qui rappelle que si ce truc existe c’est grâce à l’ULM. Grâce aux facilités réglementaires que cette presse a tant conchié pendant des années, voire combattu, que les fabricants ont pu explorer des pistes, chercher tous azimuts, alléger, consolider, tester des moteurs alternatifs, améliorer les performances. Dans leur système où le mec qui dit bonjour à celui qui demandera à un autre de regarder s’il est temps de changer les bougies doit lui-même être titulaire de la qualif qui va bien, leur Dynamic turbo n’existerait pas. Et n’existe pas, d’ailleurs, fin de la discussion.

 

Qu’ils oublient de le rappeler, le Gédéon s’en fout. Mais que jamais, nulle part, sur aucune ligne, ils ne reconnaissent que, pendant les années où ils militaient contre nous, ils se sont fourvoyés, Biyanvrac trouve que c’est persister dans l’erreur. Et c’est assumé et pas fini, d’ailleurs, qu’ils n’hésitent pas à regretter, dans leurs essais du WT-9, que l’avionnique ne soit pas certifiée ou que le vol de nuit ne pas « pas encore », est-il carrément écrit, autorisé… alors, qui réinvente l’aviation, là ?

 

 

 

La seule bonne nouvelle est que ce LSA, comme déjà dit et expliqué, va enfin mettre de l’ordre, chacun restera à sa place et ces mags n’auront plus à se renier à aller voler sur nos méprisables ULM en se bouchant le nez, machines qu’ils consentent à regarder, toutefois, à la condition expresse et non négociable que ça ressemble à des avions…

 

Pendant ce temps-là, « Vol Moteur », qui fut le seul magazine à défendre becs et ongles l’ULM pendant des décennies, vient de choisir de ne plus causer de ce LSA maintenant qu’il existe, après nous avoir pris la tête avec pendant dix ans, alors qu’il n’existait pas…

 

Ainsi donc et pour conclure, tu comprends mieux, désormais, pourquoi la fédéplume achète des pages de pubs partout sauf dans ULMiste : ici, elle n’a nul besoin de porter la contradiction à des malfaisants ! Et tant mieux pour ses finances.

 

 

 

Billet publié dans ULMiste n°8 « mars-avril 2012 »

 

 

 

Edit. : Suite à la publication de cette chronique, il a été signalé au Gédéon que Bernard Chabbert a publiquement battu sa coulpe sur son forum (lien), le 14 novembre 2011 : « Pour ma part, j'avoue humblement avoir fait partie de la caste imbécile des "avionneurs" un tantinet méprisants quand les "ulmistes" se battaient pour exister puis se développer. » Expliquant ensuite qu’il s’est intéressé à l’ULM quand des raisons médicales le lui ont imposé… ce qui est tout de suite moins classe…

 

 

 

Par ailleurs, contrairement encore à ce que dit Biyanvrac, Vol Moteur n’a pas décidé de ne plus causer du LSA puisqu’un reportage est consacré à son salon annuel. Néanmoins, ça reste un magazine « 100% ULM »…

 

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8 décembre 2011 4 08 /12 /décembre /2011 15:21

180px-Paramoteur-copie.jpgLe Gédéon t’a déjà dit, à toi qui le suis sur son blog, ce qu’il pense globalement du paramoteur, qu’en gros et pour résumer, il en pense plein de bien, bien au contraire ! Il l’aime bien, le petit ULM et c’est pour ça que, des fois, il lui tape un peu dessus, y paraît que c’est bon signe…

 

Et alors bon, vu que tu lis ULMiste, tu es au courant des trucs en cours dans le petit monde du paramoteur, mais avant de développer plus avant, que le Gédéon est un punk, il s’en fout, il balance ce que le policé magazine présentement étouffe ou dit à demi-mots, avant donc, un petit rappel de ce que disait Biyanvrac du paramou il y a quelques années. Il en disait que, en substance, dans la grande famille de l’ULM que soi-disant on compose, le paramoteur serait un peu l’ado boutonneux qui renie sa famille sauf à l’heure des repas. Que pendant ce temps-là, les autres se prendraient au sérieux, quelque-part, mais avec un minimum de reconnaissance et de savoir-vivre.

 

Et alors, crac, on est en plein dedans, dans la démonstration, encore une fois et s’il était encore nécessaire, n’en jetez plus, de l’incommensurable clairvoyance du Biyanvrac (Gédéon Galouzeau de…) !

 

Le paramoteur, l’Etat français lui a proposé d’être déréglementé. Point. Pas un peu, pas plus ou moins, pas des fois oui des fois non, non, ils lui ont dit, comme ça, au paramoteur, les tas français, ils lui ont dit « va, débrouille-toi, fais comme ton grand frère du vol libre, assume-toi tout seul et vole de tes propres ailes… »

 

Et alors, c’est là que le paramoteur fit montre de sa boutonnitude, les voilà qui ont dit à la FFPlUM « oui mais non, on veut pas se débrouiller tout seuls, on est cro petits, faut encore nous la tenir ». Fort bien, la fédéplume, qui a vocation à faire ce que ses membres demandent, est donc revenue vers les tas pour leur dire « oui mais non, ils veulent pas » - « proposez-nous donc une refonte de la réglementation, un truc applicable, en lieu et place de ce salmigondis d’arrêté de 1998 qu’on va pas tarder à le foutre au feu » qu’ils ont répondu, l’Etat français. Bon, le coup du feu, t’affole pas, c’est le Gédéon qui déraille et rêve tout haut, hein, va pas croire… m’enfin, ça pourrait quand-même venir et on en recausera, tiens. Et alors, donc, voilà qu’un nouveau texte est proposé, tout ça, t’as qu’à aller voir page 52 du présent numéro, c’est tout bien expliqué.

 

Et alors, donc, maintenant que t’as relu l’article, revenons à la suite et développons le paragraphe « réactions ». Que là, le Gédéon, si on lui permet cette expression, est comme le paramotoriste du dimanche qui tente de décoller : sur le cul !

 

Voilà que, avec une parfaite mauvaise foi, des pilotes de paramoteur qui trahissent, par leur discours, leur peu d’implication dans l’activité, qui ignorent tellement tout qu’ils ne savent même pas que cette fédéplume, pour imparfaite qu’elle est, est la seule instance qui les représente et fait, avec un trop grand zèle parfois, exactement ce que les usagers lui demandent, s’en viennent aujourd’hui sortir des grands discours… la définition du, le Gédéon le rappelle est tu dis des trucs, tout plein, pour ne rien dire. Que la fameuse pétition en ligne, le Gédéon te met au défi de comprendre ce qu’elle demande. Tout à la fois moins de réglementation, mais en même temps plus (respect de la norme vol libre, par exemple), et pour finir un retour à « l’ancienne réglementation ». Paf, les voilà pris à leurs propres contradictions : les pilotes paramoteur, dans leur majorité, n’appliquent pas les textes en vigueur, mais certains militent pour leur maintien. Avec, comme dit dans les pages sérieuses du présent numéro, un courrier circulaire dont le Gédéon voit bien qu’il vient du même endroit et tout aussi anonyme, qui invite les constructeurs, dans un anglais des campagnes, à ne surtout pas appliquer le texte actuel…. Bref, on se marche sur les suspentes… on revient à la famille à l’heure du repas, mais en plus on se permet de dire que la bouffe est pas bonne…

 

Voilà des gars qui feignent de ce pas savoir ce qu’il se passait, que disait le Gédéon, mais à la réflexion, peut-être qu’en effet ils ne savaient pas… car pour savoir, il fallait être adhérent à la fédéplume ou alors, alternative saine et intelligente, lire la présente publication, qui avait tout bien expliqué dès le numéro 1, ce qui avait du reste suscité un débat au Mondial du paramoteur de la même année 2010. Donc, celui qui ne savait pas, ne lit pas la presse spécialisée (ou alors, peut-être se contente-t-il de « Parabisounours »), n’est pas à la fédé, ne vient pas sur les rassemblements, ne parcourt aucun forum, bref, il vit dans une grotte, ce qui est, Biyanvrac le professe, son droit le plus absolu. Mais alors, un minimum de modestie exigerait tout de même d’admettre que, ne sachant pas hier, on ne sait pas plus aujourd’hui ou alors, qu’avant de l’ouvrir aujourd’hui, on admet ses carences d’hier et on rattrape son retard, enfin bon, tu vois l’idée…

 

Et alors, bon, voilà qu’on nous reparle de déréglementation, que ça serait la solution à tous les problèmes, etc. Admettons. Croyons, même, que. Sauf que, si on n’avait pas amené cette idée comme des bourrins comme ça a pu être le cas, mais qu’un minimum de pédagogie avait été appelée à la rescousse, peut-être qu’on n’en serait pas là près de cinq ans plus tard, c'est-à-dire non pas seulement au même point, mais encore bien plus loin de l’idée. Et, surtout, que ceux qui réclament aujourd’hui cette dérégulation n’oublient pas que, si le paramoteur est en France un ULM quand presque partout ailleurs il ne l’est pas, ils en portent la responsabilité historique, eux qui en avaient décidé ainsi en leur temps…

 

Ceci posé, oui, le paramoteur est un ULM et c’est le plus ULM des. Ce qui ne lui interdit pas de se voir appliquer des règles spécifiques et adaptées…

 

Enfin bon, comme dirait l’autre, « bref, le Gédéon a causé du paramoteur »...

 

 

Billet paru dans ULMiste n°7 (décembre 2011-janvier 2012) 

 

 

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8 décembre 2011 4 08 /12 /décembre /2011 15:18

hanson-plane-crash3.JPGLe Gédéon est bien emmerdé… que quand on lui a donné sa mission pour ce numéro de ULMiste, ce fut « tu causes des accidents ». Et alors là, bien emmerdé qu’il est, Biyanvrac, donc. Son truc à lui, vois-tu, c’est de faire sourire tout en causant de machins sérieux et inversement. Pas certain que ce soit toujours réussi, mais bon, si tu veux, l’idée est là, au départ. Qu’avec cette affaire d’accidents, le Gédéon voit b en que c’est le bâton merdeux qu’on passe au pouilleux rigolo parce qu’on sait plus par quel bout le prendre, et que le Gédéon, lui, il trouve que les vautres, ça ne peut être ni drôle ni sérieux, donc pas pour lui… Des gens qui meurent, ça n’est drôle que quand c’est des métèques qu’on dézingue pour leur voler leur pétrole et des accidents d’ULM, ça n’est pas sérieux. C’est dramatique. Pas pareil.

 

Et alors donc… il t’a dit qu’il est emmerdé, Biyanvrac ? Mais, en bon professionnel de la chronique ULMique qu’il est, prenant à bras le corps sa mission, son sujet, son courage et sa souris, le voici à commencer par le commencement de toute écriture plus ou moins journalesque : la compilation d’informations. Qu’on va pas partir dans des statistiques, non, l’idée n’est pas là. Juste, l’ambition, quoique gigantesque, est pourtant simple et assez peu critiquable : faire en sorte qu’il n’y ait plus personne qui se tue dans son ulme. Non pas qu’il ne faille pas mourir, non ! Le Gédéon, en homme de la terre, sait que tout est mortel et finit en engrais, mais bon, quitte à clamser, autant le faire proprement, dans son lit, comme tout le monde ou presque. Que là, quand tu meurs dans ton ulme, après, les ceux qui restent, y disent comme ça que c’est l’ulme qui t’a tué et du coup ça fait chier ceux qui voudraient bien croire autre chose et continuer de voler, merci. Qu’on leur cause, alors, de règlements qui vont durcir, de formations qui vont se renforcer, de tu vas voir c’que tu vas voir ! C’est ça qu’il a trouvé, le Gédéon, en fouillant partout dans l’arbre à connaissances qu’est l’internet.

 

Et ça, cette affaire d’histoire que c’est l’ulme qui tue et non pas, la drôle d’idée, le pilote qui peut-être aurait eu un moment d’égarement (éventuellement et dans l’attente des résultats de l’enquête, bla bla), y’a pas que les scribouilleux de PQ (presse quotidienne), avionneux complexés et autres ennemis en tous genres qui le disent. Oh que non ! Même et y compris chez nous, dedans, comme par exemple tel comité régional fédéplumesque qui fait tourner une circulaire, comme ça, annonçant que tel a « payé le prix fort pour sa passion ». Ce qui signifie bel et bien et indiscutablement que, selon ces gensses-là, c’est bien l’ulme qui tue et non pas le pilote qui, éventuellement et dans l’attente des résultats de l’enquête bla bla, aurait eu un moment d’égarement, voire aurait merdé grave. Ah ben non, ça, jamais, que quand un se vautre, selon ses copains de hangar, c’était le meilleur, le plus prudent, le plus machin et chose, tout ça. Donc, en gros et pour résumer, le Gédéon trouve, comme ça, sur son arbre à connaissance, que l’ULM ça tue, bon, ok. Que ce serait le prix à payer. Pourquoi pas. Mais, non seulement ça, mais en plus, ce truc tue exclusivement les meilleurs d’entre la crème des pilotes !

 

Et alors là, le Gédéon, il va faire une courte pause dans son laïus et s’adresser à toi en disant : « si vraiment tu crois que mourir en ULM est un éventuel prix à payer et que tous ceux qui se cassent la gueule étaient des bons, arrête ça tout de suite ou préviens ta famille, qu’elle fasse soigner tes tendances suicidaires. »

 

Et, pour sortir de ce merdier, que le Gédéon est vraiment de plus en plus emmerdé avec cette matière, faut bien finir par donner un avis. Dire des trucs, critiquer, dénoncer, délirer, c’est bien beau, mais il proposerait quoi, lui qui est si malin ?

 

 

 

Bon, ok, puisque tu insistes, le voici, l’avis du Biyanvrac.

 

 

 

Pour généraliser un tantinet et classer par décennie, le Gédéon dirait comme ça que dans les années 80, on sa cassait la gueule, globalement donc, à cause du matos, qu’était pas encore tellement abouti, tout ça : ruptures en vol, pannes à répétition ou impilotable instabilité, étaient les raisons principales des cassages de gueule. La décennie suivante, les ULM sont devenus plus fiables et sérieusement construits, les pilotes correctement formés et entraînés. Tellement entraînés qu’ils se sont mis à faire les cons et que du coup paf, vautre, tu connais la suite. On s’écrasait en faisant le con : lignes électriques, percutage d’obstacles en vol rasant et autres loopings mal négociés expliquent nombre de gags des années 90. Mais là, au XXIe siècle, à ce que voit Biyanvrac, il a dans l’idée que, de plus en plus et de façon criarde, on se ramasse parce qu’on est mauvais ! Pas mal formés, que ceux qui disent ça ne cherchent encore qu’à se dédouaner de leurs responsabilités en mettant tout sur le dos de leurs formateurs. Non, bien formés, comme depuis longtemps et même mieux que les pilotes avion, c’est indiscutable (le Gédéon te cause pilotage et pas gestion de système). Bref, bien formés, donc, mais mal entraînés : panne moteur, vent de travers, dernier virage, turbulences, sont les raisons pour lesquelles on se tue désormais. Et pourquoi, qu’on est mal entraînés ? Peut-être bien que ça pourrait être à cause de cette ambiance de plus en plus aseptisée, qu’au nom de la sécurité on nous dit comme ça, qu’il faut plus « faire les cons » en confondant faire le con et travailler son pilotage. Qu’on nous dit qu’il faut des radios, des GPS, des transpondeurs, bref des trucs qui te dégagent de la responsable gestion de ton vol et se reposent sur d’autres. Si c’était là le commencement du début de la fin de cet ULM auto-responsable qu’on nous avait vendus ?

 

 

 

Le Gédéon, lui, il veut bien « payer le prix », mais tout dépend ce qu’on lui vend...

 

Billet paru dans ULMiste n°6

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8 avril 2011 5 08 /04 /avril /2011 15:34

 

116608.jpg« Une idée devient une force lorsqu’elle s’empare des masses ». Le Gédéon va baser son élucubration du trimestre sur Marx. Karl. C’est un allemand, certes, il n’a rien inventé, ok, mais ça ne suffit pas à considérer qu’il avait tout faux, que dit Biyanvrac. Et alors, ce Prussien-là avait basé son discours sur la lutte des classes, tiens, que peut-être bien, avec un minimum d’imagination, on pourrait se dire qu’il causait d’ULM.

 

En gros et en petit, l’idée est que la société est divisée en classes qui luttent chacune pour leur survie. Or, dans la jungle sauvage qu’on vit dedans, dirait le Gédéon, survivre signifie dominer. Si. Que tu le veuilles ou pas, c’est un fait. Où, dans la nature, à quelle époque, sous quelle latitude, exista-t-il une espèce, donc une classe, qui ne dût point âprement lutter pour survivre en dominant ses semblables ? Semblables, certes, mais aussi, voire surtout, dissemblables. En commençant par les plus petits, bien sûr, que sinon on n’y arrivera jamais. Que le plus petit, il le cherche, aussi, à l’aspirant dominateur : « t’es plus beau que moi, ton nid est plus gros que le mien, ta femelle est bonne, je veux ta place ». Et alors, ainsi se justifie, aux yeux du nanti, pardon, du dominant, sa domination. Elle devient légitime, puisqu’elle est défense de ses acquis. L’autre aussi, tu diras. Le petit défend ses acquis, à savoir le droit de fermer sa gueule et rester à sa place, le grand défend ses acquis, c’est-à-dire tout le reste. Bon.

 

Le rapport avec l’ULM ?   

 

L’ULM, si des fois t’avais pas vu, est divisé en classes. Paramoteur, autogire, pendulaire, avion sans permis, tout ça. Qu’on te dit que ces denrées-là cohabitent et que ça va bien, mais qu’en fait, tu le vois bien, c’est pour le moins plus nuancé. Les paramous veulent juste voler autour de la voiture au bord du chemin. Les pendulaires vont et viennent, guère plus loin. Les trois-axes rêvent de tours du monde et de monde autour, tandis que l’autogire, lui, vibrotte au doux son des énergies fossiles qui s’y engouffrent à foison.

Et alors donc, tout ça, il paraît que ça fait une famille. Bah oui, un peu comme on a une Nation : plein de gens différents auxquels on dit « maintenant vous êtes frères », juste parce qu’on les force à parler la même langue.

 

Mais en vrai, ce n’est pas aussi simple, que dit le Gédéon, qui se contente d’observer, tu le vois bien, toi aussi. Que en fait, donc et constatamment, ces classes d’ULM, elles auraient comme une tendance à s’observer en chien de machin, dans le genre… le pendulaire est légitimiste et se prétend, à force qu’on le lui dise, le vrai ULM. Ce n’est pas absolument exact historiquement, mais ce n’est pas le sujet. Le paramoteur se sent plus proche du vol libre selon les uns, de l’ULM pour les autres et qu’en vrai, il est surtout très proche du paramoteur et se suffit à lui-même. Le trois-axes, quant à lui, se compose de tant de variantes qu’il est difficile d’y voir une quelconque unicité, mais en tous cas, ce serait la classe d’ULM la moins soudée, intrinsèquement. Elle n’attend même pas d’avoir à se battre contre d’autres classes qui ne lui ressemblent pas, tant elle est prise dans ses luttes légitimistes de « t’es trop lourd, t’es trop beau, t’es trop cher, t’es pas assez équipé, t’es trop truc… T’es, surtout, pas à moi ». Qu’en vérité et pour digresser quelque peu, ce sont surtout les pauvres, qui volent avec des trucs de base, qui dénigrent les autres, qui volent cher, souvent au-dessus de leurs besoins ou même de leurs moyens. Mais chacun fait ce qu’ils veulent. Pour les réconcilier, il faudrait leur donner à tous des jouets de riches, puisque, comme disait Desproges, « les aspirations des pauvres ne sont pas très éloignées des réalités des riches ». Mais on digresse, on s’égare.

 

Bon, alors donc, l’ULM est fait de classes qui luttent. Au contraire de ce que disent les ceux qui théorisent et manifestent (font manifester les autres, surtout), ils se sont pas là pour uniquement conserver leurs « acquis », oh que non. Ils veulent surtout la place des celles qui les dominent. Bah si ! Au départ, répétons, les grands dominent. Puis on a dit aux petits : « ne vous laissez pas faire ! » Bien joli, comme idée, mais qu’est-ce que donc que ne pas se laisser faire quand on te tape dessus, sinon taper à ton tour ? Esquiver les coups, c’est déjà bien, mais ce n’est qu’une étape sans la stratégie globale du projet final : taper à son tour.

 

Et alors bon, donc, ce qui fait qu’on lutte, dirait comme ça le Gédéon, c’est que, précisément, on n’est pas pareil. Pas qu’on a pas la même gueule ni le même usage, à la limite on s’en fout de ça. Ce qui fait la vraie différence qui génère des luttes de classes, ce sont les droits. Si les droits divergent, les lésés se plaignent.

Or, dans l’ULM et depuis 1998, il y a bien inégalité des droits. Qu’on te dit comme ça que mais si, l’ULM est un, indivisible, unifié, grande famille, tout le tremblement. Alors que pas : les paramoteurs n’ont pas les mêmes droits que les autres comme par exemple ils peuvent pas aller sur les aérodromes contrôlés et certains droits en plus comme par exemple ils sont par emmerdés avec leurs trains rentrants. Les autogires sont plus puissants et pas chargés pareil. Les pendulaires passent au travers des modifications en cours pour le paramou alors que le problème est le même. Les trois-axes ont plein d’emmerdes mais le droit, s’ils ressemblent à des avions, d’aller à peu près où bon semble à ceux qui accordent arbitrairement le sésame. Donc, inégalités. D’où, lutte des classes.

 

Et voilà que, plutôt que d’essayer d’harmoniser ou plutôt, de scinder comme ça aurait du être fait dès le début, voilà qu’on te met un hélico là-dessus. Que là, avec cette image de truc de nanti, ça va lutte des classer à mort. Et Biyanvrac pèse ses maux. Ce truc-là, qu’il n’est ni pour ni contre comme il le dit depuis des années, le Gédéon y voit qu’il sera le marqueur de la fin du début de la fin déjà perceptible.

 

Billet pulbié dans ULMiste n°4, en kiosques jusqu'à fin mai 2011

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Le Wiktionnaire cite Gédéon de Biyanvrac !

 

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