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18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 12:28
tower_of_babel_170113154.jpgLe Gédéon continue d’observer le monde tel qu’il va, du bas de son abîme d’incompréhension et des sommets de sa soif de comprendre. Or, aujourd’hui, voilà qu’il constate qu’il lui semble qu’on arrive au bout d’un truc. Et qu’il ne voit pas bien, le Gédéon, où c’est que ça s’arrête, ce machin, si toutefois ça doit s’arrêter, ni, surtout, comment.
Alors, attention, il ne s’agit nullement, dans son esprit embrumé, de considérer que c’était mieux avant. Ça, ce sont ses détracteurs qui le disent pour justifier le fait qu’ils font semblant de ne pas comprendre où le Gédéon veut en venir. Aussi, pour régler la question une fois pour jusqu’à la prochaine fois, non, le Gédéon ne pense pas que c’était mieux « avant » (avant quoi, d’ailleurs ?) et non, le Gédéon ne veut en venir nulle part. Nul projet, ni à court ni à long terme, de lavage de cerveau ni de transmission subliminale de message et du reste, comme tous ceux qui font usage de leur cervelle, Biyanvrac se contredit plus souvent qu’à l’accoutumée…
Bon, mais alors, aujourd’hui, donc. Biyanvrac a vu la naissance de nos jouets. Aux débuts, c’était bien imparfait, n’est-ce-pas ? Tellement que, pour parfaire la chose dans une logique toute Darwinienne, nos jouets écumèrent abondamment des gens dont le seul tort fut de faire confiance à des sciences qui les dépassaient d’autant plus que personne, alors, n’en avait précisément défini les contours. On cause ici des débuts de l’aviation, bien sûr, que l’apparition de nos jouets en tuyaux et chiffons (si, à l’origine, c’est exclusivement du chiffon et du tuyau), c’était bien après qu’on ait compris comment ça marche. Ce qui n’a, note bien, empêché personne de considérer que les anciens n’avaient rien compris et de produire, du coup, des aberrations aériennes qui tuèrent tout autant qu’aux balbutiements. Le seul problème avec nos ulmes est que ça tua non plus seulement le fautif, mais aussi ceux dont la seule faute (notable au demeurant), aura été de faire confiance à des allumés du cigare improvisés fabricants d’avions. Là, pour le coup, c’était d’autant moins « pire avant » que cet avant perdure toujours ! Si, si, en 2013, il y a toujours des jardiniers qui s’improvisent concepteurs de machine volante et te me nous vendent des plans d’aéronefs qui n’ont jamais volé que dans leur onirique imaginaire. Mais enfin bon, le Gédéon va dire que s’il y en a des qui achètent, c’est toujours le père Darwin qui est à l’œuvre…
 
Résumons : voilà près d’un siècle que l’on a, globalement, déjà tout compris de l’aérodynamique et que les quelques découvertes qui apparaissent encore ne concernent que des fioritures et ne remettent rien de fondamental en cause. Voilà. Il y a 90 ans, on savait déjà faire voler un avion à plus de 200 km/h avec 30 cv. Puis, ça a évolué, passé le mur du son, transporté 800 personnes au presque mur du, tout ça, mais, sur la foi des mêmes principes que ceux qui furent compris pour faire voler le premier homme qui vola et ici le Gédéon ne prend pas parti vu qu’on ne sait toujours pas avec la rigoureuse certitude de la science qui ce fut.
Ainsi donc, depuis déjà quelques décennies, ça stagne. Et si l’ULM a évolué dans le temps, ce n’est certainement pas parce-que la science a progressé, non, c’est seulement uniquement, indiscutablement et conjoncturellement parce-que le cadre réglementaire a changé. Ainsi, s’il était impossible de faire voler un ULM de 472,5 kg (HT) de 65 à 250 km/h il y a 20 ans, ce n’est certainement pas parce-que la science ne savait pas faire. Non, la science savait. Le seul truc est que, depuis 1998, cette chose peut ulmer. Et alors, le progrès, du coup, se trouve dans les téléviseurs placés devant le pilote pour lui montrer en image de synthèse en trois pixels ce qu’il avait jusque-là à travers son pare-brise, par exemple. Ou bien encore lui permettre de se taper une sieste pendant que son avion vole tout seul, asservi à des technologies merveilleuses qui fonctionnement merveilleusement mal.
On est donc dans la nanoscience et non plus, depuis longtemps, dans le domaine de vol ou le pilotage.
 
En revanche, il est des choses qui, dans le même laps de temps voire moins, ont progressé de façon spectaculaire pour arriver aujourd’hui à un point tel qu’il est difficile de s’imaginer qu’il puisse y avoir encore un cap remarquable à franchir. Restons bien sûr dans l’aérien.
 
Le base jump, par exemple. Quoi, comment tu dis-tu ? « C’est pas du vol, ça tombe ! » Oui. Et ton ulme, il fait quoi, s’il n’a pas un moteur ? Il tombe. On est donc dans du vol, avec juste une finesse un peu beaucoup légèrement inférieure à la tienne, exception faite de l’autogire.
Or donc, ce truc. On saute d’une falaise, on choit donc, on ouvre son parachute. Les premières tentatives ont eu lieu dans les années 1970, mais voilà à peine dix ans que ça se développe et progresse. Ces mecs-là te me se sont ajoutés des ailes, qu’on dirait qu’en fait ils s’élancent de leur falaise avec le duvet dans lequel ils ont passé la nuit. Bon, alors au début ils suivaient la pente à distance raisonnable. Puis ils se sont approchés. Approchés. Approchés à un point tel qu’on ne voit pas quoi comment ils peuvent faire mieux désormais, sauf à percuter, ce qu’ils commencent à faire, à l’insu de leur plein gré… voilà un domaine dans lequel, par exemple, il est difficile de faire mieux. Ou pire, selon.
La voilure tournante, aussi, à l’instar de la voilure paralysée (comme disent les ceux qui tournent), a tout compris depuis longtemps et ne progresse plus que sur les points de détails nanotechnologiques susmentionnés. Là aussi, tu peux rester dans ton machin en le regardant voler, que y’en a que ça amuse.
 
Nous sommes donc en fin de cycle.
 
Que dit le Gédéon. Une fin de cycle qui fait que les seules progressions se trouvent dans des détails électroniques et les prix de nos jouets…
Pourtant, il est des domaines dans lesquels l’évolution suit son cours. Des domaines dont on n’a pas encore tout exploré, ni découvert : le pendulaire et le parapente (à moteur, pour rester ULMiques). Là, nous avons des sciences qui ne sont enseignées dans aucune école, qui avancent à coups « d’essais – erreurs » et montrent des évolutions spectaculaires, dont la fin de cycle est encore sans doute loin. Les parapentes actuels te me nous offrent des performances supérieures à celles des ailes delta standard, tout en octroyant à leurs heureux utilisateurs une sécurité passive très meilleure que celles des ailes les plus sûres il y a seulement dix ans. Et alors, le pendulaire ! Qui aurait prédit, il y a 15 ans, que l’on verrait des machines capables d’une plage de vitesse de 1 à 3 sans aucun dispositif hypersustentateur ?
 
Donc, fin de cycle, oui. Mais pas pour tout le monde. Pas encore…
Billet publié dans ULMiste n°16 

 
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Le trimestriel de la FFPlUM, fédération française d’ULM, a publié jusqu'en juin 2010 certains des billets gédéonesques. Ils sont signalés comme tels en bas de page, et mis en ligne après parution papier. Ceci ne vaut en aucun cas imprimatur pour les propos tenus ici.

Le Wiktionnaire cite Gédéon de Biyanvrac !

 

wiki.jpg 

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