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8 décembre 2008 1 08 /12 /décembre /2008 11:13

Y’en a des, ils disent comme ça qu’ils appartiennent à la « communauté ULM ». Ça, le Gédéon, il ne saurait pas bien dire pourquoi, mais il ne comprend pas tellement. Ça le rend nerveux, même, ça le hérisse.

 

Et alors donc, pour comprendre le truc, il a procédé comme à son habitude, en consultant son Littré. Et voici ce qu’il lui dit, cet honorable dictionnaire. En fait il donne plusieurs acceptions de ce terme dont on croit saisir le sens tout en étant incapable d’en définir avec précision les contours. Du reste, le dico lui-même pédale un peu à côté de la choucroute, regarde :

 

1/ Groupe plus ou moins étendu, réuni par les mêmes croyances, les mêmes usages, etc.

 

2/ Société de personnes vivant ensemble et soumises à une règle commune.

 

3/ La généralité des citoyens, le peuple, l’Etat.

 

Il y a d’autres définitions, mais qui concernent le droit immobilier ou lé réglementation du mariage, que là le Gédéon se dit que ça n’a peut-être pas de rapport… donc bon, basons-nous sur les trucs dits plus haut.

 

En 1, on nous dit « groupe plus ou moins étendu ». Gédéon s’incline, car si on s’arrête là, il existe bien une « communauté ULM ». Oui, sauf qu’on nous dit encore que ce groupe doit être « réuni par les mêmes croyances, les mêmes usages ». Alors là, ça change tout, ou pas ? Déjà, croyance, il ne voit pas bien, le Gédéon. Il ne voit rien qui ait trait à une quelconque forme de foi, dans l’ULM. Des types et des typesses volent sur un truc, mais combien d’entre eux le font par foi, par adhésion absolue, totale et sans condition à cette forme d’aéronef ? Pas tellement, non ? On vient à l’ULM par dépit, par hasard, par méconnaissance d’autre chose ou par passion (parfois), mais pas par croyance. D’ailleurs, en quoi croire ? Mis à part le fait que les contraintes réglementaires sont moindres que dans d’autres formes d’aviation, (mais bien plus consistantes que dans le vol libre, par exemple), il ne voit pas bien, le Gédéon, en quoi cela pourrait incarner une raison de croire. Dit-on « je crois au soleil ? » Non, le soleil existe, il est factuel, on n’a pas à y croire puisqu’on n’a pas à ne pas y croire. Voilà, pour croire et déclarer « je crois », dans le sens de la foi, il faut pouvoir y opposer au moins une raison de ne pas croire. Comme en politique, par exemple, ou comme en religion. Donc là, en ULM, non, il n’y a rien à croire.

Poursuivons : une communauté se définit aussi par le fait que ses membres ont « les mêmes usages ». Alors là, le Gédéon se gausse, car à ce moment-là la seule communauté qu’il ait tendance à voir est celle de mecs qui se réunissent autour de leurs avions pour causer d’avions, boire des bières, mais pas voler, ouh là non, ça fait peur… jusque-là, oui, il y a communauté d’usage. Pour le reste, dès qu’on est en l’air (y’en a quand même des qui volent), pour le coup le truc s’écroule. Certains tournent en rond (il en connaît, le Gédéon), d’autres font le tour du monde, d’aucuns pilotent avec un manche et leurs pieds (et ils en sont fiers), d’autres avec les mains, il en est qui préfèrent les voilures tournantes ou les machins gonflables et tout le truc. Donc bon, la communauté d’usage, on repassera.

 

En 2, on nous propose donc que pour être une communauté il faille vivre ensemble et se soumettre à une règle commune. Là, le Gédéon n’a même pas envie de continuer, ce serait inutile. Tu les vois, toi, les ulmistes, en communauté façon beatnik, guitare, fleur au cheveu, « je t’aime, pisse et love-toi contre moi », etc. ? On se disait, aussi…

 

Alors en 3, le Littré élargit le débat et va chercher de l’Etat. C’est un autre sujet, ça, et que du coup on en causera une autre fois jamais, que en fait on s’en fout et qu’on pourrait même y appliquer (comme à toutes les « communautés » peut-être), les présentes élucubrations.

 

Le Littré laisse le Gédéon sur sa faim, aussi est-il allé voir du côté des penseurs… Nietzsche dit comme ça que « toute communauté, un jour, quelque part, d’une manière ou d’une autre, rend « commun ». Ah ! On avance. Si. Comme disait l’autre, ce n’est pas parce qu’on n’a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule…

 

Einstein, lui, propose un truc intéressant : « pour être un membre irréprochable parmi une communauté de moutons, il faut avant toute chose être soi-même un mouton ». Si c’est vrai, au sens panurgique de l’histoire, alors là pour le coup, la communauté, le Gédéon, il te la laisse. Surtout qu’en ce moment même, en ces jours de l’Aïd el Kebab, c’est pas tellement leur fête, aux moutons, quoi qu’on en dise…

Et alors, tout de suite après ou pas loin derrière, ce même Albert dit aussi que « l’homme solitaire pense seul et crée de nouvelles valeurs pour la communauté ». Bien emmerdé, qu’il est, le Gédéon. Sans son immense et irréprochable rigueur intellectuelle, il l’aurait bien zappée, celle-là, qui fout en l’air tout son truc.

 

Selon l’inventeur de la relativité, il se pourrait donc que l’on puisse ne pas se considérer comme membre d’une quelconque communauté. On devient alors un homme solitaire. On s’isole. Gédéon s’y reconnaît. Mais, ce faisant, on œuvre pour la communauté. Donc, elle existe… merdum !

 

Ben oui, parce que si cette communauté ULM n’existait pas, pourquoi et comment, alors, en causer ? La négation d’une chose la fait exister…

 

En tous les cas, pour ce qui est de la définir, cette « communauté ULM », le Gédéon te laisse le soin de t’y pencher, lui, il retourne réfléchir à une action.

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commentaires

E
vous m'envoyez rassuré donc ;-)
Répondre
G
Mais absolument nulle part, comme toujours
Répondre
E
Monsieur le Baron,<br /> Vous voulez en venir où exactement ?
Répondre

.

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Le trimestriel de la FFPlUM, fédération française d’ULM, a publié jusqu'en juin 2010 certains des billets gédéonesques. Ils sont signalés comme tels en bas de page, et mis en ligne après parution papier. Ceci ne vaut en aucun cas imprimatur pour les propos tenus ici.

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